Alors que le changement climatique continue d’avoir des effets graves sur la vie et les moyens de subsistance des communautés, la Croix-Rouge du Rwanda a lancé une nouvelle initiative visant à autonomiser les citoyens pour relever ces défis.
Le projet se concentre sur la promotion de pratiques agricoles durables, la conservation de l’environnement et la création d’entreprises rentables pour aider les communautés à s’adapter aux difficultés liées au changement climatique.
Financé par la Croix-Rouge autrichienne, ce projet sera mis en œuvre dans les districts de Karongi et Nyamasheke, où il offrira des solutions durables aux problèmes liés au changement climatique. Les principales activités incluront la lutte contre l’érosion des sols, la fourniture d’eau potable, la promotion de l’agriculture résiliente au climat et l’éducation des communautés sur l’assurance des récoltes et la planification future.
Mazimpaka Emmanuel, responsable de la communication et des relations publiques à la Croix-Rouge du Rwanda, a souligné : « Nous voulons que les communautés réalisent qu’elles peuvent créer des solutions elles-mêmes, au lieu d’attendre une aide extérieure. Ce projet se concentre sur l’éducation à un mode de vie durable, en offrant des formations sur l’assurance des récoltes, l’amélioration des rendements agricoles et la conservation de l’eau pendant les saisons sèches. »
Le projet vise à autonomiser les citoyens en leur offrant des formations sur la micro-finance, en mettant un accent particulier sur les femmes et les jeunes, afin de les aider à créer des projets générateurs de revenus pouvant atténuer les effets du changement climatique.
Abraham Gossay, représentant de la Croix-Rouge autrichienne au Rwanda, a insisté sur l’importance de la participation locale pour la réussite du projet.
Il a déclaré : « Notre partenariat vise à aider les communautés non seulement à ne pas se contenter d’attendre de l’aide, mais à réfléchir de manière critique et à mettre en œuvre des solutions durables face au changement climatique. Nous voulons que ce projet ait un impact visible et génère des changements positifs dans la vie des gens.»
Aligné avec les initiatives nationales du gouvernement, telles que les Contributions Déterminées au niveau National (CDN) du Rwanda et la Stratégie de Croissance Verte et de Résilience Climatique, le projet contribuera à répondre aux défis posés par le changement climatique.
Le projet devrait durer quatre ans, et bénéficiera à plus de 100 000 personnes en leur offrant des solutions rapides et durables face au changement climatique. Il vise à renforcer leur capacité d’autosuffisance et à améliorer leur bien-être à long terme.
Muzungu Gerard, maire du district de Karongi, a exprimé l’enthousiasme de la communauté face au projet.
Il a déclaré : « Nous sommes ravis d’avoir ce projet dans l’un des secteurs de notre district, car il offre à notre population une opportunité d’accéder à des projets de développement qui les aideront à sortir de la pauvreté. Nous encourageons les habitants à tirer pleinement parti du soutien et à faire le meilleur usage de ce qui leur est fourni. »
MUTARUGERA Munanira Dieudonne, conseiller de la Committée Exécutive du district de Nyamasheke, qui représentait le maire du district, a ajouté que l’impact du projet sur les agriculteurs locaux serait inestimable, notamment pour faire face aux intempéries imprévisibles qui perturbent l’agriculture.
Il a déclaré : « Le projet arrive à point nommé, car il aidera notre population à faire face au changement climatique, particulièrement dans l’agriculture, et il aura également un impact positif sur les opportunités d’emploi. »
Le projet, qui dispose d’un budget de 1,5 million d’euros (soit environ 2,1 milliards de francs rwandais), se déroulera du 1er janvier 2025 au 31 décembre 2028 et couvrira quatre secteurs dans les districts de Nyamasheke et Karongi.
Le partenariat entre la Croix-Rouge autrichienne et la Croix-Rouge du Rwanda a débuté en 2016, soutenant des projets de développement communautaire et d’adaptation au changement climatique. Cette nouvelle initiative marque la troisième phase de la collaboration, après avoir déjà atteint plus de 100 000 citoyens grâce aux efforts précédents.
Par Kayitesi Carine